Adolescente, je me souviens avoir souvent espéré voir ma poitrine s’épanouir. Je rêvais devant les rayons de soutien gorges. En vain…Je n’en avais désespérément pas besoin.

A l’école, les garçons se moquaient de moi. A 20 ans, quand je faisais l’amour, j’étais tellement complexée que je gardais mon tee-shirt. Sur la plage, je m’allongeais sur le ventre. Mais un de mes pires souvenirs, c’est peut-être ce jour où, mannequin junior, j’ai bourré mon soutien gorge de coton qui faisait des sortes d’excroissance sous la robe moulante qu’on m’avait imposé de porter. Un grand moment de solitude…

Alors, à 25 ans, je suis allée voir un chirurgien plasticien en Tunisie. Je lui ai demandé la plus petite taille de prothèse. Il m’a écouté sans beaucoup discuter. Tout ce que je lui racontais sur mes complexes, manifestement, il l’avait déjà entendu. Il n’était pas très vendeur, il ne m’a pas montré des photos avant-après, il avait l’air un peu sévère, mais c’est ce qui m’a plu chez lui, je l’ai trouvé rigoureux, je lui ai fait confiance. J’ai opté pour des prothèses remplies de sérum physiologiques car les prothèses en silicone étaient sujettes à caution à l’époque.

Un mois plus tard, je me faisais opérer. Quand je me suis réveillée, j’ai éprouvé une grande douleur dont il avait omis de me parler. Je suis restée alitée quelques jours. Mais deux semaines plus tard, quand j’ai vu une magnifique poitrine devant ma glace, j’ai adoré le résultat et j’ai oublié les moments pénibles. Enfin, je me sentais bien dans mon corps de femme. Au fil du temps, la cicatrice –située sous l’aréole mammaire- est devenue invisible et je n’ai eu aucune complication.

Des années plus tard, je suis toujours très satisfaite de cette opération qui a modifié ma silhouette, mais aussi mon mode de vie dont ma sexualité puisque, désormais, je suis beaucoup plus à l’aise avec mon corps. Si c’était à refaire, je le referai. C’est d’ailleurs ce qui risque d’arriver puisque, désormais, ma prothèse fait des sortes de vagues, pas visibles, mais sensibles au touché. J’ai prévu de me faire opérer de nouveau dans les années qui viennent. Cette fois-ci, j’opterai pour une augmentation mammaire avec prothèses remplies de gel de silicone, qui, dit-on, ont un aspect plus naturel. Et je me poserai la question de savoir si je choisis une taille au dessus ou si je reste dans la modération… Mais tout ce que je peux dire c’est que, à toutes mes amies qui m’ont demandé si elles devaient se faire opérer, j’ai dit le plus grand bien de cette transformation. Oui, c’est moche mais je fais du prosélytisme…

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A PROPOS DE L’AUTEUR

Je m’appelle Luise, rédactrice scientifique et spécialiste du domaine de la chirurgie et de la médecine esthétique pour le blog de Medespoir Belgique depuis 10 ans.

Après avoir obtenu un master en communication scientifique, je me suis spécialisée dans la vulgarisation des avancées médicales liées à la chirurgie et à la médecine esthétique.

Grâce à ma rigueur et ma curiosité intellectuelle, je suis capable de traduire des concepts complexes dans ces domaines en informations accessibles et compréhensibles par tous. Mon objectif est d’éclairer au maximum le grand public sur les progrès de la recherche en chirurgie et médecine esthétique.

En parallèle de mes activités de rédaction, j’assure également le suivi éditorial des rubriques dédiées à ces thématiques dans le blog. Je veille à la cohérence des publications et à la qualité rédactionnelle.

Soucieuse du détail, j’apporte une grande minutie dans la relecture et la vérification des faits. Mon souci du fact-checking garantit l’exactitude des informations diffusées.

Attachée à mon rôle pédagogique, j’ai à cœur de transmettre au public une compréhension juste et actualisée des questions scientifiques liées à la chirurgie et à la médecine esthétique.