in vitro Tunisie : le combat d'une maman

Partout dans le monde, des patients se déplacent à l’étranger pour se faire opérer à moindres frais, ou pour solliciter des traitements indisponibles dans leur pays d’origine. La procréation médicalement assistée s’inscrit dans cette dynamique et donne aux couples infertiles un nouvel espoir, à condition de traverser quelques frontières…

L’essor du tourisme médical

Le marché du tourisme médical bat son plein. Il s’élève à 60 milliards d’euros par an, avec une nette tendance à l’accroissement dans le futur. Ainsi, plus de 20 millions de personnes voyagent chaque année pour solliciter des traitements médicaux variés : chirurgie générale, chirurgie plastique, ophtalmologie, soins esthétiques et dentaires… Le phénomène s’est progressivement répandu à travers le monde, incitant plusieurs pays à investir dans le secteur pour booster leur économie. Le vieillissement de la population mondiale et la facilité d’accès à l’information via internet contribuent au développement du tourisme médical.

Fécondation In Vitro : un traitement pas toujours accessible

Les couples confrontés à l’infertilité, envoûtés par le désir d’avoir un enfant, pâtissent encore des coûts exorbitants de l’aide à la procréation.

En France par exemple, la FIV est en théorie prise en charge par la Sécurité Sociale… à condition de remplir plusieurs critères médicaux, liés à l’âge de la femme et au nombre d’embryons déposés, et ne pas dépasser quatre tentatives. Ainsi, de nombreux couples se retrouvent inéligibles à un remboursement par l’Assurance maladie, et se résignent à effectuer une procréation médicalement assistée avec leurs propres moyens… ce qui implique d’énormes sacrifices financiers. Mais les contraintes de cette démarche ne s’arrêtent pas là, puisque les patients risquent également un long délai d’attente et peuvent se heurter à des restrictions législatives (femme seule, couple homosexuel…).

Plusieurs destinations possibles pour effectuer une FIV

Pour contourner les contraintes administratives ou budgétaires, les couples souffrant d’infertilité se tournent volontiers vers l’étranger. Ainsi, de plus en plus de personnes choisissent de faire une fécondation in vitro en Tunisie afin de concevoir un bébé. Plus de 10000 cycles de FIV sont réalisés annuellement dans le pays, où l’infrastructure médicale et la qualité des soins rivalisent avec les standards européens. De plus, le coût raisonnable de l’intervention permet aux couples d’envisager plusieurs cycles FIV et de garder intactes leur chance d’enfanter. L’Espagne, où la loi qui régit la procréation médicalement assistée est plus souple, est un autre point de chute… sauf que les institutions médicales n’ont pas toujours les mêmes scrupules.

Ainsi, une clinique espagnole rattachée au groupe IVI (leader mondial de PMA) surfe sur le désespoir des couples en misant sur le slogan « satisfait ou remboursé ». Son programme de procréation médicalement assistée garantit « un bébé à la maison dans un délai de 24 mois », et un remboursement intégral si la FIV n’aboutit pas à une grossesse. Derrière cette campagne marketing bien menée, les couples peuvent se heurter à un coût réel pas si avantageux. En effet, les patientes à risque (surpoids, âge avancé, problèmes à l’utérus…) sont exclues de la procédure dès le départ. Et c’est la clinique qui y trouve son compte. Économiquement d’abord, puisqu’elle aura en pratique très peu d’interventions à rembourser. Ensuite, cette démarche lui permet de gonfler les statiques concernant les taux de réussite des FIV, ce qui améliore encore plus son image et sa mainmise sur le marché. En termes d’éthique médicale, on a connu plus consciencieux !

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